Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

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Œuvres posthumes.

(Langue portugaise)

Appendice.


(A 15ª édition de “ŒUVRES POSTHUMES”, par la Fédération Spirite Brésilienne, en 1975.)

UN FAIT DE SECONDE VUE.

(Page inédite d’Allan Kardec.)  n

En faisant des recherches dans de vieux papiers ayant appartenu à la Société spirite fondée par Allan Kardec, nous avons découvert cette page, concernant un fait de seconde vue, et entièrement écrite de la main du maître. Nous nous empressons de la reproduire. (N. de la R.)


Imitation de l’Évangile.

PHÉNOMÈNE DE MÉDIUMNITÉ VOYANTE.


Paris, 20 octobre 1863.   

Mlle V…, de Lyon, est douée d’une seconde vue remarquable ; elle voit non seulement les Esprits sans être en somnambulisme, et dans l’état normal, mais elle voit les choses à distance avec une grande précision. Etant venue passer quelques jours à Paris, elle vint me voir rue Sainte-Anne et ne trouva que ma femme ; j’étais, depuis mon retour de Sainte-Adresse, retiré à Ségur pour travailler plus tranquillement à mon ouvrage sur l’Évangile ; comme elle repartait le soir même, elle ne put venir m’y trouver. Ma femme lui dit : « Puisque vous ne pouvez aller le voir, ce qu’il regrettera beaucoup, pourriez-vous vous y transporter en Esprit, et le voir d’ici ? » — Elle se recueillit un instant, et dit :

« Oui, je le vois ; il est dans une chambre au rez-de-chaussée, très claire ; il y a trois fenêtres… Oh comme c’est gai !… la maison est entourée de jardins… tout est calme et tranquille… on ne voit que des arbres et des fleurs… Il est assis, près d’une fenêtre et travaille… Il est entouré d’une foule d’Esprits qui l’entretiennent de ce qu’il fait… dans le nombre il y en a qui paraissent très supérieurs et qui l’inspirent… l’un d’eux, surtout, paraît être au-dessus de tous les autres parce qu’il est l’objet de leur déférences.

« Dem. — Voyez-vous la nature du travail dont s’occupe mon mari ? — Rép. — Attendez… Je vois un Esprit qui tient un grand livre… il l’ouvre et me montre ce qui est écrit… je lis : Évangile. »


Remarque. — C’était, en effet, à mon livre des Évangiles que je travaillais et dont le titre était encore un secret pour tout le monde. Mlle V… ne pouvait donc le savoir ; quant à ma femme, elle ignorait si, à ce moment, je travaillais à cela ou à autre chose ; rien, par conséquent, ne pouvait influencer la pensée de cette demoiselle. La description des lieux, qu’elle n’avait jamais vus, était en outre parfaitement exacte ; la pièce où j’étais a effectivement trois fenêtres, ce qui n’est pas ordinaire, et donne de tous côtés sur des jardins. Ma femme ignorait que je fusse dans cette pièce, qui est le salon ; elle pouvait plutôt me supposer dans mon cabinet de travail. Toutes les circonstances étaient donc réunies pour prouver que Mlle V… voyait réellement, et n’était pas le jouet de son imagination. Ce fut aussi, pour moi, une nouvelle preuve de l’intérêt que les Esprits prenaient à cet ouvrage, et de leur assistance dans mes travaux.

Allan Kardec.



[1] [Voir : Remarque de la Fédération Spirite Brésilienne.]


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